Publié le 5 avril 2023
Il fait la une de notre magazine : Tim Philippus, photographe surdoué
Crédit photo : © Tim Philippus
Portfolio

Il fait la une de notre magazine : Tim Philippus, photographe surdoué

L’art, la lumiere et la maniere
IMAGES
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Portfolio, Outdoor, Photographie

Explorons un domaine fascinant où la photographie de voyage rencontre l'art numérique. Voici Tim Philippus, jeune photographe et architecte d'intérieur basé à Francfort, en Allemagne, qui utilise la puissance de la retouche photo pour donner vie à ses visions. Avec son approche unique de la photographie, Tim crée des images qui transcendent les limites de la réalité et transportent le spectateur dans un univers parallèle. Il fait la une de notre dernier MKSport #22. Découvrez cet artiste talentueux et plongez dans son univers créatif. Rencontre.

Comment avez vous commencé la photo ?
J'ai eu mon premier reflex numérique à l'âge de 16 ans. C’est là que j'ai commencé à documenter nos vacances en famille. Deux ans plus tard, j'ai quitté ma petite ville natale de 800 habitants pour voyager et travailler en Australie pendant un an. Je suis tombé amoureux de la photographie de nuit, avec de longues expositions. Je me souviens être resté debout dans le désert des Pinnacles en Australie occidentale, prenant des photos de la Voie lactée pour la première fois. Là, je me suis dit : « C'est ça. C'est ça que je veux faire de ma vie ». Depuis lors, j'ai dépensé tout mon argent dans les voyages et les équipements, même pendant mes études. En 2018, après avoir obtenu ma licence, j'ai continué à voir du pays. Puis j'ai démarré la photographie touristique, et j'ai décroché mes premiers contrats avec des offices de tourisme.
 

Crédit photo : © Tim Philippus

Vous en vivez donc depuis 2018 ?
Non, non. C’est au début de 2020 que j'ai franchi le pas et me suis lancé en tant que travailleur indépendant. Bon, comme on peut l'imaginer, 2020 n'a pas été l'année la plus facile pour commencer… encore moins dans l'industrie du voyage. Mais aujourd'hui, j'ai des clients qui m'envoient partout dans le monde pour capturer des images et des vidéos. C’est une vraie chance.

Vous avez également exposé dans une galerie à New York…
Oui, c’est un des moments les plus mémorables de l’année dernière. Trois de mes photos, que je vends sous forme de NFT, ont été exposées sur des écrans durant l’été. C’était vraiment inédit : la galerie est une sorte de foire internationale dédiée aux NFT, en plein New York City.

Outdoor, nature, voyage voire « mystique » : comment définissez-vous votre style ?
(hésitation) Les couleurs vibrantes et le travail de la lumière. Ce sont vraiment mes deux marques de fabrique en photo. J'essaie toujours de me concentrer sur certaines teintes dans une image et sur un sujet principal qui est plongé dans un paysage (très souvent) vaste. Mettre en lumière la simplicité. 

Sri Lanka, Portugal, Abu Dhabi... Quelles sont vos inspirations lorsque vous voyagez ?
Pour le choix des lieux, je m’inspire principalement de mes collègues. Les réseaux, c’est aussi une source inépuisable… à chaque fois que je vois un endroit sur Instagram qui m'inspire, hop, je l'enregistre dans un album correspondant au pays. Ainsi, quand j'envisage de voyager quelque part, j'ai déjà une liste entière d'endroits que je veux prendre en photo. Je repère également les lieux avec Google Maps. Maintenant, je souhaite photographier des coins plus isolés, pas encore trop connus ou saturés.

Ça devient rare… Avez-vous un coin ou un pays particulier en tête ?
Actuellement, j'aimerais naviguer de l’île Lombok en Indonésie à la Papouasie, puis explorer la Papouasie-Nouvelle-Guinée, et prendre un navire jusqu'à la pointe nord de l'Australie, la plus éloignée. En haut de ma liste figure aussi Le Salto del Angel au Venezuela, une des chutes d'eau les plus hautes du monde. L'île de Socotra au Yémen est un endroit qui m’attire tout particulièrement aussi…

Quelle est l'histoire derrière la photo en couverture du mag ?
Elle a été prise en 2017 lorsque j'ai commencé à faire des partenariats de marque pour vivre de ma passion. À l’époque, je n'étais pas encore payé pour voyager. Avec mon meilleur ami, on est partis deux semaines en road-trip à travers les Rocheuses canadiennes. Notre truc c’était de capturer chaque lever de soleil là-bas. Ce matin-là, au lac Peyto, c’était très spécial : il était prévu d'abord que le ciel soit nuageux, ce qui n'est vraiment pas la condition idéale en photo. Finalement, le soleil est apparu, c’était magique. On aurait dit qu’une lueur mystique baignait le paysage.

Qu'aimez-vous le plus dans la photographie de nature et de montagne ?
En bref : le sentiment de calme qu'elle me procure. Il n'y a rien de plus apaisant que de sentir une brise fraîche de montagne, d'écouter les sons de la nature, et d'attendre des heures jusqu'à ce que la lumière parfaite touche la scène.

Crédit photo : © Tim Philippus

Vous mettez souvent en avant des sujets/silhouettes solitaires au centre de votre travail. Pourquoi ? Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
J'aime donner une impression d'immensité des paysages. Cela est mieux réalisé en plaçant une petite personne en solitaire en tant que comparaison. Je le fais pour que le spectateur puisse imaginer se tenir là où se trouve la personne, et contempler la scène impressionnante lui-même.

Pouvez-vous détailler votre processus créatif et votre façon de travailler, notamment lorsque vous prenez des photos dans des endroits désertiques ou en haute altitude ?
La plupart du temps, lorsque je fais des recherches pour un lieu ou que je le découvre pour la première fois, j'ai déjà une vision de ce à quoi je veux que la photo finale ressemble après l'édition et les étapes nécessaires, pour obtenir un résultat qui se rapproche le plus possible de ma vision.

Personnellement, j'aime utiliser un drone pour avoir plusieurs angles différents, ou un téléobjectif dans de vastes paysages, comme les déserts ou les montagnes pour comprimer le premier plan et l'arrière-plan, afin que le fond apparaisse plus grand. J'aime aussi beaucoup modifier les choses en postproduction, dans certains cas changer la composition, même si les conditions n'étaient pas idéales lors de la prise de vue.

Crédit photo : © Tim Philippus

Vous accordez une grande importance à la lumière et à son édition (vous vendez même des packs Photoshop). En quoi le travail de la lumière est-il essentiel dans vos photos ?
Pour moi, il y a une règle simple : si vous savez comment travailler avec la lumière, vous avez déjà compris beaucoup d'aspects en photographie. Capturer la lumière d'une certaine manière adoucit l'image, renforce l'ambiance souhaitée, attire l'attention sur votre sujet, et guide votre regard à travers ce qui est important. De mon côté, pour saisir une lumière douce, j'aime toujours photographier à une ouverture relativement basse.

Sur votre site Web, vous écrivez que « la photographie consiste à capturer une émotion, raconter une histoire ». Quelle histoire essayez-vous de raconter avec votre travail ?
J'essaie toujours de susciter un sentiment d'aventure et d'imagination. Surtout dans la récente collaboration avec Abu Dhabi, j'ai essayé de créer des images puissantes qui ne racontent pas une histoire spécifique, mais qui laissent de la place au spectateur pour interpréter la sienne.

Qu'est-ce qu'une bonne image pour vous ?
Pour moi, une bonne image ne doit pas à tout prix être bien composée ou parfaitement éditée. Si elle suscite un sentiment et transmet une émotion, alors elle sera belle et puissante. Que ce soit un portrait, un paysage ou autre. Une bonne photo attire immédiatement l'attention, elle happe le spectateur, lui permet de s'en imprégner.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui veut commencer ?
En premier, de ne pas trop se concentrer  sur l'équipement, mais d’essayer plutôt de comprendre ce qui rend une photo intéressante. Tu pourras trouver ton propre style, particulièrement lors de l’editing. Puis, teste plein de choses, voit ce qui te plaît ou non. Autre point, apprends à photographier manuellement : il faut mémoriser l’influence de chaque réglage de ton boîtier sur ton image. De cette façon, tu sauras quoi faire pour créer ce que tu as en tête, ce que tu imagines. Dernier conseil, contactes d’autres photographes pour apprendre de chacun.

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