Publié le 19 mars 2024
Voilà 3 trails mythiques, emblématiques, brutales & sauvages qui marquent l’histoire de la discipline. Récits et anecdotes...
Crédit photo : ©SwissPeaks
Reportage

Voilà 3 trails mythiques, emblématiques, brutales & sauvages qui marquent l’histoire de la discipline. Récits et anecdotes...

Quand l'Irrationnel devient le chemin
TRAIL RUNNING
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Trail, Interview

Le trail est un sport aux multiples facettes, une discipline aux richesses infinies. Ce sport est surtout une porte ouverte vers un Nouveau Monde, une ode à la découverte et à l’émerveillement. Nous allons vous raconter ici l’histoire de courses extraordinaires, qui sortent du cadre de l’ordinaire. Trois courses d’« ultra-distance » aux histoires singulières. Au départ, réservées à une minorité de précurseurs aguerrie, comme toute nouveauté qui fascine, celles-ci ont vu leur popularité croître et séduisent aujourd’hui, un panel très large de pratiquants et pratiquantes. Les motivations pour participer à ce type d’épreuve sont multiples, complexes et uniques. Pour tenter d’en comprendre la profondeur, donnons la parole à celles et ceux qui, un jour, ont décidé de lier leur destin à l'irrationnel. Découvrons, avec leurs mots, leurs aventures, hors norme. En bonus, quelques anecdotes et conseils précieux de ces pionniers de l’ultra-trail.

Crédit photo : © TOR 2023 / Roberto Roux / Zzam ! Agency

Emblématiques, brutales & sauvages courses qui marquent l’histoire du trail

Crédit photo : © TOR 2023 / Anja Bakowska / Zzam ! Agency

Tor de Géant

330km - 24 000 D+ - Italie - du 6 au 14 septembre 2024 

Créé en 2010 au cœur de la Vallée d’Aoste, le Tor s’inscrit aujourd’hui comme l’une des plus belles courses d’ultra distance et surtout populaires du globe. Prenant son départ à Courmayeur mi-septembre, cet événement est une véritable icône locale. La démesure pouvant en être son crédo, le Tor a vu naître un grand frère en 2019, le « Tor des Glaciers », une boucle de 450km avec 38 000 mètres de dénivelé positif. 

Une épreuve de résistance réservée exclusivement à cent ultra trailers qui associent la compétition et l’aventure

Crédit photo : ©SwissPeaks

La Swisspeaks

360km - 25 000 D+ - Suisse - du 26 août au 8 septembre 2024

La première édition a eu lieu en 2018. Son histoire, encore à écrire. À peine 200 finishers et autant d’abandons la première année, elle compte aujourd’hui 500 inscrits par édition. La jauge maximale. Consistant en une traversée complète du Valais, son itinéraire emmène ses participants, d’Oberwald, au pied des glaciers, à Bouveret, aux abords du lac Léman.

Cet ultra-trail aux parcours variés de 360 km jusqu’au semi-marathon offre des vues incroyables et inoubliables des plus hauts sommets surplombant le Valais et le lac Léman

Crédit photo : ©UTMB PTL

La Petite Trotte à Léon (PTL)

300km - 25 000 D+ - France - 26 août 2024

Créée en 2008, elle est la plus ancienne des trois. Et différente sur bien des aspects. Elle se déroule lors de la semaine du plus grand événement mondial de trail, l’UTMB, entre 3 pays : France, Suisse et Italie. Elle est sans balisage. Puis, elle se court en équipe, de 2 ou 3, avec obligation de franchir la ligne à 2, minimum, pour être classé. Ajoutant une part d’incertitude à cette longue balade déjà semée d’embûches. 

L'engagement mental, l'esprit d'équipe et d'aventure, et les valeurs montagnardes vous seront indispensables pour vivre en équipe cette aventure d'une vie sur le grand tour du Mont-Blanc

Crédit photo : ©SwissPeaks

LA SWISSPEAKS de Patrick Bohard et de Matthieu Bourguignon

 

Swisspeaks 2018, Patrick, 1er scratch, 86h23min.

Sur la Swisspeaks, Patrick Bohard n’en était pas à son coup d’essai. Victorieux du Tor des Géants en 2015, il se présente sur la ligne de départ de son 2e « 300km », avec les crocs : « C'est l'idée de revanche qui m'a motivé à prendre le départ de la Swisspeaks 360. En cause, ma fin de course très douloureuse lors des 30 derniers km du Tor en 2015. Certes, la victoire était au bout, mais il m'aura fallu beaucoup de temps pour digérer cette victoire au goût amer. Bien après cette ligne d'arrivée franchie, je me suis juré de remettre un dossard sur une course similaire, histoire de finir debout et fier du chemin accompli. Ce fut chose faite lors de la SwissPeaks en 2018. »

Swisspeaks 2018, Matthieu, 2e scratch, 91h13min.

Matthieu Bourguignon est un adepte des 100 miles. Pour la première fois en 2018, il a décidé de se jeter dans le grand bain des « longues balades » : « Pour moi, participer à une course « ultra longue » était un peu une suite logique. Ça faisait 6 ans que j'avais couru mon premier ultra (diagonale 2012) et je calais dans mon programme, systématiquement, 1 ultra par an. Je commençais donc à être expérimenté sur le long. J’ai toujours terminé et bien vécu ces 7 ultras. Je me suis donc dit que si je pouvais finir 170km en forme, sans douleur ni ampoule, sans trouble alimentaire, et en prenant plaisir à passer des heures seul en montagne, il fallait tenter plus long et voir si je pouvais profiter de tout ça encore plus longtemps. Quant au choix de la course, la Swisspeaks passait par pas mal de coins qui m'étaient inconnus et je trouvais sympa de faire la première édition. »

L’enseignement de Patrick : « Ce que je retiens principalement sur cette épreuve de plusieurs jours réside dans mon rapport au temps. Il est impossible de retrouver cela dans la vie de tous les jours. Les journées et les nuits s'enchaînent sans qu'il n'y ait d'arrêt, s'ensuit très vite une perte de repère qui conduit souvent à une sorte de plénitude intérieure. »

L’enseignement de Matthieu : « Je retiens surtout que j'ai adoré ça, et que comme toutes les courses un peu longues, même si tu as vécu des moments de détresse complète pendant la course, quelques jours plus tard, tu as oublié les moments galère et tu penses déjà à remettre ça. »

Un retour prévu ?

Pour Patrick, le doute est permis : « Une course de plusieurs jours nécessite une très grande motivation. Pour moi et avant même de l'avoir dans les jambes, il faut l'avoir dans la tête. La rêver, la vivre un peu avant de se présenter sur la ligne de départ. Il est vrai que depuis cette victoire en 2018, j'ai préféré m'aligner sur des courses plus rapides et plus concurrentielles, mais il n'est pas exclu que je ne succombe à nouveau à l'appel de l'ultra long. »

Matthieu, lui, a déjà pris sa décision, il sera au départ (de nouveau) de la Swisspeaks en 2024 : « J’y retourne, car j'ai adoré cette aventure la première fois. Ensuite, parce que je ne suis pas sûr de finir, et c'est cool de partir avec pour objectif n°1 de finir une course plutôt que de viser un chrono. Enfin, parce que j'ai motivé des potes à tenter l'aventure et que c'est sympa de partager cet objectif avec en plus d'autres copains qui vont venir faire l'assistance. »

une perte de repère qui conduit souvent à une sorte de plénitude intérieure

Je retiens surtout que j'ai adoré ça

Crédit photo : ©Jocelyne Pauly

Le TOR DES GÉANTS de Jocelyne Pauly 

Tor 2023, 2e femme, 84h36min. 

Chez Jocelyne, le long et l’ultra long sont une seconde nature : « Depuis que je fais du trail, j’ai toujours augmenté les distances par curiosité, pour voir si c’était faisable, si j’en étais capable, pour voir comment réagiraient le corps et l’esprit face à de tels efforts. Passer d’un 170 km à 330 km a été une suite logique dans la recherche de mes limites. Ce type d’épreuve est une véritable aventure, une quête… une introspection. C’est vivre entre parenthèses pendant 4 jours. Une augmentation progressive depuis 2015 qui l’emmène aujourd’hui, grâce à des années d’expérience et d’apprentissage à tutoyer les sommets et à aller voir, toujours, encore un peu plus loin. « Et pourquoi le Tor ? Parce que c’est LE TOR ! Il n’y a pas d’explication… c’est une évidence ! C’est pour moi, et ça restera, la plus belle épreuve de ce format : l’ambiance, le cadre, les gens… Le Tor c’est énorme ! »

L’enseignement de Jocelyne : « Dans ce genre d’épreuve, tu prends conscience des ressources du corps et de l’esprit. 85h de course, 45 min de sommeil, et la capacité de trottiner jusqu’à la ligne d’arrivée. Le corps à de telles réserves et le mental joue un rôle tellement prépondérant, c’est incroyable ce que nous sommes capables de faire ».

Un retour prévu ? 

La question ne se pose même pas…enfin peut-être que si : « Je ne pense pas repartir sur ce genre de distance, car la récupération est vraiment longue et difficile. On garde longtemps des souvenirs plein la tête, les émotions plein le cœur et aussi une longue fatigue, autant physique que mentale. Mais bon… il ne faut jamais dire jamais. »

Depuis que je fais du trail, j’ai toujours augmenté les distances par curiosité

Ce type d’épreuve est une véritable aventure, une quête… une introspection

pourquoi le Tor ? Parce que c’est LE TOR ! Il n’y a pas d’explication… c’est une évidence !

Crédit photo : ©PerineFage / ©2023 TORX / Anja Bakowska

La SWISSPEAKS et le TOR DES GÉANTS de Perrine Fages

Swisspeaks 2020, 8e femme, 108h36min / Tor 2021, 22e femme, 128h58min. 

Chez Perrine, la distance n’est qu’une information. En aucun cas, une barrière à cette conviction. Celle de pouvoir arriver au bout, non pas sans douleur ni souffrance, en se surpassant. « J’ai toujours eu envie de découvrir les formats où tu passes plusieurs jours en montagne, loin de tout. Un peu comme lors de mes aventures perso, mais avec un dossard. En 2020, j’étais coincée en France à cause du covid et j’ai décidé de tenter la Swisspeaks  la période était peu propice, car j’étais persuadée que ça serait annulé, mais d’un autre côté, j’ai quand même pu m'entraîner en extérieur et avec du dénivelé dès le mois de mai. Fin juillet j’ai compris que la course serait maintenue, du coup, petit coup de stress. J’ai décidé d’effectuer l'UTMB en off pour me rassurer et pour réaliser un dernier gros bloc. En septembre, je me retrouvais sur le départ de mon premier 300 km. »

En 2023, Perrine a voulu aller encore plus loin et s’est lancée le plus grand défi de sa vie : arriver à bout du Tor des Glaciers, le nouveau-né de la galaxie Tor. Elle raconte son épopée dans un film « Contre la montre », actuellement en tournée en festival et nous explique ce qui l’a poussé à franchir une nouvelle barrière. « Lorsqu’en 2021, j’ai assisté à Courmayeur au départ du Tor des Glaciers, cela m’a paru lunaire, au-delà de mon champ des possibles. En 2022, j’ai fait la PTL, après ça, je me suis sentie capable et prête d’aller voir plus loin, de prendre le départ d’un 400km. En règle générale, je suis plutôt attirée par ce qui me fait peur. Donc c’était certain qu’un jour ou l’autre je serais au départ de cette course, principalement aussi, parce que je me suis sentie à ma place, sur des aventures aussi longues et aussi exigeantes. »

L’enseignement de Perrine Fages : « Pour moi, sur ce type d’épreuve, la difficulté, c’est de devoir dealer avec le manque de sommeil et les douleurs inhérentes à la durée interminable de l’effort. Tu as des douleurs de partout dans ton corps, les pieds vraiment défoncés… La gestion du sommeil est un vrai sujet. Faut trouver la bonne balance pour dormir suffisamment pour réussir à avancer et pas trop pour te retarder. Et puis toujours garder un minimum de lucidité pour ne pas se tuer, comme sur la PTL où il peut y avoir parfois des zones très techniques. »

la difficulté, c’est de devoir dealer avec le manque de sommeil et les douleurs inhérentes à la durée interminable de l’effort

En règle générale, je suis plutôt attirée par ce qui me fait peur

Crédit photo : ©Pascal Tramoni / ©UTMB PTL

La PTL de Pascal Tramoni

PTL 2023, Pascal, 36 ans, abandon

« Cela fait quelques années que je me suis un peu éloigné du trail, des courses à proprement parler. J'avais un peu comme l'impression d'avoir fait le tour. J’avais besoin de plus. Je suis aujourd'hui attiré par de plus grands défis. Je fais des courses un peu « coup de cœur », ou « coup de tête », au dernier moment. » La PTL se présente alors à lui comme une évidence. 

« Je suis un peu contre le côté UTMB et business que cela dégage, mais l'aventure humaine m'attirait énormément, et je n'ai pas été déçu. L'idée d'être en équipe est vraiment un plus. C'est à part, c'est autre chose. L'autonomie, l'esprit d'équipe et l'orientation sont à mes yeux vraiment le cœur du sujet et changent totalement la donne. » Une « aventure d’ultra distance » de laquelle Pascal n’ira pas au bout dû à l’abandon de son coéquipier, un coup dur. « Pour faire rapide, j'étais très bien préparé, et mon binôme qui a beaucoup travaillé (professionnellement parlant) a eu un peu moins de temps que moi pour se préparer. 

À mi-parcours, il était blessé et ne pouvait plus avancer. Nous avons dû arrêter. »

L'enseignement de Pascal Tramoni : « On a beau être prêt ou pas, être le meilleur ou pas, ce qui fait la force de cette course, c'est l’esprit d’équipe. On ne pense plus seul, mais avec l’autre. Quand l’un de nous ne se sent pas bien, on l'encourage, on le tire vers le haut, et les rôles changent tout au long de la course. C'est une aventure hors norme, il faut la vivre une fois pour comprendre. C'est une tranche de vie sur quelques jours ».

Un retour prévu ?

Pour Pascal, impossible de rester sur un abandon. « Je garde un grand goût d'inachevé. J'ai vraiment besoin de finir. C'est difficile à expliquer, c'est en moi. C'est comme un sommet, j'ai besoin d'aller en haut, de finir, de boucler la boucle et pour être honnête, j'ai envie de revivre cette aventure pour me replonger dans ces conditions avec le frisson de l’aventure ».

Je garde un grand goût d'inachevé avec cet abandon. J'ai vraiment besoin de finir.

ce qui fait la force de cette course, c'est l’esprit d’équipe

Crédit photo : ©UTMB PTL

LE COIN DES ANECDOTES

Moment marquant, inoubliable, fondateur… Au cours de leur aventure, ces « ultras » athlètes ont vécu des instants inoubliables. Ils nous racontent cela. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ont toutes un point commun : on ne sort pas indemne d’une telle expérience. 

 

PATRICK BOHARD (Swisspeaks) 

« Selon les prévisions et ma vitesse moyenne, mon arrivée sur cette Swiss Peaks était prévue vers minuit à la plage du Bouveret. Malheureusement une grosse erreur d'aiguillage a retardé de 3 heures mon arrivée. Étonnement et étant dans des dispositions mentales favorables, je n'ai pas été trop affecté par cette erreur. Après avoir pris contact avec l'organisation au téléphone pour qu'ils me remettent sur le bon rail, il m'aura fallu remonter près de 500 mètres de dénivelé avant de retrouver l'itinéraire de la course. Il faut dire que je disposais de 7 heures d'avance sur mon poursuivant avant de me perdre, ceci explique en partie le fait de ne pas avoir paniqué sur ce final, qui restera quoi qu'il en soit, un très beau souvenir. »

PERRINE FAGES (TOR)

« Oh j’en ai des dizaines, mais évidemment la plus marquante est celle au Tor des Glaciers, où j’étais sur une crête derrière un participant, et la seconde d’après, je me retrouve dans une autre scène, un autre endroit, sous des rochers, avec les vêtements déchirés, en train de parler en italien avec une figurine de Lucas Papi.  Mais la figurine était en fait un caillou et en plus, je ne parle pas italien. Les joies et dangers des hallucinations. » 

MATTHIEU BOURGUIGNON (Swisspeaks)

« J'en ai plusieurs, la 1re quand, après seulement 30 ou 40 km de course, je prends un gros coup de mou, je m'arrête 3 fois de suite en 2 km pour m'asseoir, refaire les lacets et manger un morceau. À ce moment-là, je me demande ce que je fais là, il me reste 330 km à faire et je suis cuit... En toute franchise et ça me fait encore sourire aujourd'hui, je repars en grosse partie en me disant que 650€ pour 40 km ça fait un peu mal au cul, et qu'en plus j'ai posé une semaine de congés. Bref je suis reparti et comme toujours, la forme est revenue. »

JOCELYNE PAULY (TOR)

« Il y aurait tellement de choses à raconter. Les anecdotes les plus marrantes seraient liées aux hallucinations, mais ce qui m’a le plus marqué c’est quand Silvano Gadin et les bénévoles du refuge Alpenzu m’ont offert gâteau et dessin pour fêter mon anniversaire en plein milieu de course, lors de ma première participation en 2019. Et ils ont une excellente mémoire puisqu’ils me l’ont souhaité aussi en 2023. Mais là, c’était encore plus fort, je passais le cap du demi-siècle. »

PASCAL TRAMONI (PTL)

« Si je dois raconter une anecdote marquante, la première qui me vient à l'esprit se déroule la première nuit de la PTL où nous avons eu un temps épouvantable. Cela faisait une quinzaine d'heures que nous étions partis, et Guillaume, mon pote, à cause du froid, n'arrivait plus à s'alimenter en sucré. Il faisait 0°, il neigeait fort, nous avions un ressenti à -15° avec un vent qui soufflait fort sur une arête enneigée. Je me revois le tirer par le bras alors qu'il était en train de vomir, car nous étions en train de geler sur l'arête, cela devenait dangereux, on ne pouvait pas rester statiques. Le pauvre n'était vraiment pas bien, il s'est tellement employé à aller jusqu'au refuge où il a pu manger salé et se refaire la cerise. Un bel exemple de force mentale et de dépassement ! »

Crédit photo : ©SwissPeaks / ©UTMB PTL / ©TORX 2023 / Roberto Roux / Zzam ! Agency

LE COIN DES CONSEILS

PATRICK BOHARD

« Le premier de mes conseils est d’arriver à mesurer ses propres capacités mentales afin d'affronter ce type d'épreuve. La gestion des temps faibles pèsera à coup sûr dans la balance et il faudra à chaque fois trouver la solution pour ne pas que l'aventure s'arrête net. À ce sujet, les proches et amis sont toujours un soutien important. Savoir s'adapter est donc une priorité absolue. »

MATTHIEU BOURGUIGNON

« Tentez le coup. Si vous avez envie d'essayer, il faut le faire. Si vous arrivez à faire un 100 miles, et que vous avez envie de faire plus long, faites-le. Gardez juste en tête que quoi qu'il se passe, votre but principal doit être de finir. Même si vous jouez devant d'habitude, ici la victoire est d'abord d'aller au bout. Il y aura des moments très durs, de la fatigue extrême, mais le bonheur de terminer la balade fera oublier tout ça. »

JOCELYNE PAULY

« Mon premier conseil serait de bien choisir sa course, celle qui vous fait rêver. Ensuite, bien se préparer physiquement, mentalement, s'entraîner à dormir peu (faire des micro-siestes) et préparer son matériel. Les puristes seront contre, mais moi je conseillerais d’être assisté. Les bénévoles sont aux petits soins certes, mais savoir que l’on va retrouver quelqu’un que l’on connaît est vraiment un atout important. Enfin, je dirais ce que je dis à tout le monde, quelle que soit la course, quelle que soit la distance… Ne rien lâcher et aller au bout, pour ne rien regretter. »

PERRINE FAGES

« Je pense qu’il faut aller sur ce type d’épreuve pour les bonnes raisons. Pour passer du temps en montagne, vivre un truc un peu mystique, un voyage, une connexion avec la nature, un moment privilégié. Et absolument pas pour faire toujours plus long. Car il n’y a rien d’impressionnant à faire du toujours plus long. C’est même plus facile de préparer ce genre de format que de se préparer à aller vite sur un 100km par exemple ! »

PASCAL TRAMONI

« Le premier conseil, bien sûr, c'est de s'entraîner, avec énormément de volume. Au-delà de « la caisse », il faut vraiment que les articulations et les tendons soient prêts à encaisser la charge qu'on va leur mettre. Ensuite, il faut énormément manger et boire. Il faut aussi arriver à se reposer quand on peut. Il faut trouver son rythme de sommeil et là c'est très personnel, il n'y a pas de vérité. Pour nous, c'était 1h30/45 de nuit, et 20min de sieste une fois dans la journée. Ce qui est difficile, c'est qu'il faut arriver à se reposer en même temps que son partenaire de route. On est tellement chargés en hormones et en endorphines qu'on ne s'endort pas forcément comme on voudrait malgré la fatigue accumulée. Et enfin toujours positiver : pour moi il y a 70% de mental dans ce genre d'épreuve. Je pense que tout change très vite, on peut vraiment tomber au plus bas puis refaire surface. »

Ces courses emblématiques, totalement hors norme, nous poussent à repousser nos limites, à embrasser l'irrationnel comme un chemin vers notre plein épanouissement, et à suivre avec passion notre désir de vivre des aventures hors du commun. 

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