Raconte-nous ta première expérience sur le FWT.
C'était un grand virage à 90°, je quittais d'un coup le monde du slope style pour être invitée sur le circuit du FWT. Ceci après avoir gagné 3 qualifiers en une semaine à la Freeride week de Verbier, quelques jours avant la première étape en Andorre à l'époque, c'était dingue ! Et l'ambiance avec tous les athlètes était hyper stimulante, j'ai notamment de magnifiques souvenirs avec Estelle Balet et Anne Flore Marxer.
De l’extérieur, cela paraît impressionnant. Comment se vivent les épreuves de l’intérieur?
C'est une grosse machine qui doit s'adapter aux caprices de la météo, avec toutes les entités impliquées et avec les engagements du FWT. Nicolas Hale Woods, derrière les commandes, fait son possible pour gérer tout ça. On a pu assister à des moments pas toujours faciles en gestion de stress et d'émotions face à la montagne, mais aussi à des moments incroyables où toutes les étoiles étaient alignées pour que tout se passe bien. Ça a notamment été le cas la saison dernière, à part sur l'étape d’Andorre qui était alors l'étape qualificative pour la saison d'après. Nous y avons attendu la neige une semaine pour éviter de descendre une face qui aurait pu être dangereuse. Au final, l’épreuve s’est déroulée sur une pente qui ne mettait pas tout le monde d'accord, entre puristes du Freeride et freestylers.
On a pu assister à des moments pas toujours faciles en gestion de stress et d'émotions face à la montagne
En 2020, tu défendras ton titre de championne du monde de Freeride. Comment te prépares-tu mentalement et physiquement?
Je prends soin de moi un maximum, j'écoute mon corps mais aussi mon coeur. J'évite de penser « titre » l'année prochaine. En ayant déjà vécu cette situation en 2017, la pression m'avait beaucoup épuisé avant l'hiver. Par contre, la visualisation de mes lignes commence maintenant, à mes heures perdues, j’imagine mes sensations sur la planche et cela me donne la pêche !
La visualisation de mes lignes commence maintenant, à mes heures perdues, j’imagine mes sensations sur la planche et cela me donne la pêche !
Qu’est-ce que ce titre a changé dans ta vie personnelle et professionnelle?
Ça m'a permis d'être reconnue comme une vraie athlète, d'être écoutée car que tu le veuilles ou non, un titre de champion du monde est une étiquette dans notre société. Cela peut t'apporter beaucoup en terme d'opportunités dans le snowboard mais aussi hors snowboard.
Quelle est ta vision du Freeride?
Ma vision du Freeride, c'est le dessin que tu peux créer à l'aide de ta planche. Tu dessines ton propre style, ton histoire et même tes émotions. Cela est devenu mon fil de conducteur de vie.