Née avec une agénésie, Solenne Piret n’a jamais cherché la facilité. Sur le papier, l’escalade n’était pas le sport le plus évident. Dans la réalité, grimper est devenu son métier, mieux encore elle est parmi les meilleurs de la discipline. Elle grandit sur les blocs, mais c’est en 2017 qu’elle apparaît pleinement sur la scène internationale en rejoignant l’équipe de France. Et elle ne tarde pas à s’imposer : cinq titres de championne du monde de para-escalade qui la placent tout en haut de sa discipline.
Originaire et installée à Fontainebleau, Solenne se spécialise naturellement dans le bloc depuis toute petite, même si la grande voie continue de l’appeler. Pourtant, elle n’a jamais grimpé en tête une voie entièrement. Toujours en alternant ou en second.
Alors elle décide de bousculer ses propres limites : gravir en tête le Grand Capucin par la Voie des Suisses. Un sommet mythique du massif du Mont-Blanc, 400 mètres de paroi granitale qui font rêver mais aussi trembler plus d’un alpiniste. Un défi immense, vertical, presque déraisonnable. Et si, cette fois, elle visait trop grand ?
Quand Jérôme Tanon entend parler du projet, l’idée du film s’impose d’elle-même. Pour Solenne, c’est un privilège. Cap ou pas Cap ne raconte pas simplement une ascension : c’est l’histoire d’une athlète qui refuse d’être définie par sa différence physique, mais plutôt par sa volonté, son engagement, et sa détermination.
À l’occasion de la tournée Montagne en Scène, nous avons eu la chance de rencontrer Solenne, la veille de l’avant-première à Annecy.
Avant je m'imaginais en être capable, maintenant je le sais et ça n'a pas de prix !