Publié le 1 août 2025
Reportage : Au cœur de l’étape entre Bourg-en-Bresse et Chambéry du Tour de France Femmes avec Zwift 2025
Crédit photo : © A.S.O./Thomas Maheux
Reportage

Reportage : Au cœur de l’étape entre Bourg-en-Bresse et Chambéry du Tour de France Femmes avec Zwift 2025

Le doublé de la française Maeva Squiban
VTT CYCLISME
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Cyclisme, Interview, Reportage, Actualité

Ce n’est pas moins de 154 coureuses qui se sont élancées au grand départ de Vannes en Bretagne, samedi dernier. Cette quatrième édition du Tour de France Femmes avec Zwift promettait un feu d’artifice et un suspens haletant. Depuis les terres bretonnes, le peloton de championnes a tenu sa promesse, entre panache, une deuxième victoire par Maeva Squiban (UAE Team ADQ) et ferveur record, la plus grande course du monde prouve une fois de plus que le cyclisme féminin a un bel avenir devant lui. MKSport a eu la chance de vivre l’arrivée de l’étape 7, on t’emmène 

Crédit photo : © A.S.O./Thomas Maheux

3,2,1… C’EST PARTI !

Au départ de cette septième étape à Bourg-en-Bresse, le soleil est radieux. Après la première étape de moyenne montagne hier, le début des reliefs alpins, synonyme de bouleversements au classement général, se dessine enfin. Les favorites vont pouvoir s’exprimer et montrer qui est la plus forte. Parmi elles, on trouve la tenante du titre Kasia Niewiadoma-Phinney (CANYON//SRAM zondacrypto), la gagnante de l'édition 2023 Demi Vollering (FDJ - SUEZ), mais aussi Pauline Ferrand-Prevot (Visma | Lease a Bike) et Anna van der Breggen (SD Worx-Protime), qui participent à leur premier Tour. Cependant, c’est la mauricienne, Kim Le Court-Pinaar, qui arbore fièrement le maillot jaune sur la ligne de départ ce vendredi 1er août. Depuis la renaissance de l'épreuve, jamais les écarts au classement général n'avaient été aussi ténus au sein du top 5 après six étapes. Les jeux sont loin d’être faits !

AU FIL DES KILOMÈTRES 

Les 100 premiers kilomètres sont relativement plats, un terrain propice aux échappées. En effet, dès les premiers coups de pédales, un groupe se détache, une échappée menée par la championne du monde Lotte Kopecky (SD Worx-Protime), la championne de France Marie Le Net (FDJ-SUEZ), et une certaine victorieuse Maeva Squiban (UAE Team ADQ). À 23 km, l’avance est de 1 minute 45. L’écart se creuse de plus en plus. Il aura fallu attendre les 60 derniers kilomètres de l’étape pour apercevoir la route s’élever sur les trois ascensions du parcours. Le peloton compte alors près de 4 minutes de retard sur la tête de la course.

Crédit photo : © A.S.O./Pauline Ballet

En général, je ne me concentre sur rien d'autre que sur moi-même

L’ambiance en salle de presse est studieuse, des exclamations provenant de multiples localités du monde fusent. Les regards sont portés vers la course. À l’extérieur, les rues de Chambéry se remplissent, petits et grands s’amassent sur les barrières. Les coureuses ne sont plus très loin. Est venue l’heure de l’ascension du col du Granier (8,9 km à 5,4%) dernière difficulté avant la longue descente finale vers la ligne d’arrivée. À 23 km de l’arrivée, Squiban se détache d’un petit groupe pour rallier la tête de la course puis une attaque dans les pourcentages du Granier et dépose sa concurrente. La France espère un doublé. Maeva Squiban enclenche sa descente aux courbes parfaites et une vitesse affolante. Mètres après mètres, la victoire devient une probabilité sûre. La française remporte sa deuxième victoire sur le Tour 2025. 

Crédit photo : © Eloise Picard

LE DOUBLÉ

Elle montait sur le podium pour la deuxième fois en 24h, Maeva Squiban s’adjuge d’une nouvelle victoire en patronne. La bretonne arborait fièrement son drapeau régional et un sourire qui en dit long : « Au début, c’était une blague de partir au kilomètre 0. Puis après c’était incroyable. Je ne sais même pas pourquoi je l’ai fait (rires) ! Mon directeur sportif m’a dit de continuer à y croire, on ne sait jamais ! » Mais alors quand on lui demande si elle se battra pour le général dans les années à venir, la jeune femme révèle qu’ « attaquer et s’amuser sont les choses qu’elle préfère dans le vélo. Parfois je doute, je ne suis toujours pas complètement sûre de moi mais je pense que ça va mieux avec ces deux victoires », en tout cas, nous ont dit chapeau !

Dans les derniers mètres, une deuxième française s’arrache pour la deuxième place, elle aussi, née à Brest. C’est Cédrine Kerbaol (EF). Vêtue de rose, la française décroche la deuxième place suivie de l’américaine Ruth Edwards (Human Powered HealthKit /USA).  

Au début, c’était une blague de partir au kilomètre 0 !

Crédit photo : © A.S.O./Pauline Ballet

JULIE BEGO, LA JEUNE LOCALE 

Repérée à l’âge de 11 ans seulement par l’école de vélo de Chambéry, la jeune coureuse Julie Beto est une femme à l’avenir prometteur. Alors qu’elle a porté le maillot blanc de meilleure jeune depuis le début de la course, tous les regards sont tournés vers elle. Le 5 août 2023, elle s’impose sur les championnats du monde junior, treize ans après une certaine Pauline Ferrand-Prevot.  

CHAMBÉRY, UNE TERRE DE CHAMPION(NES)

L’histoire du cyclisme français doit beaucoup à la capitale savoyarde. En 1989, la Cité des Ducs entre dans l’histoire en accueillant les championnats du monde de cyclisme sur route. Côté femme, c’est la grande Jeannine Longo, précurseure du cyclisme féminin dans l’Hexagone. Cette même année, elle sera d’ailleurs vainqueure du maillot jaune, en attendant les prochaines étapes du Tour de France Femmes avec Zwift. Du côté masculin, Chambéry a accueilli pendant de nombreuses années le centre de formation de l’équipe AG2R-La mondiale. Une formation qui a vu éclore les coureurs les plus emblématiques du peloton ces dernières années : Romain Bardet, Pierre Latour, Benoît Cosnefroy, Nans Peters ou encore les frères Paret-Peintre.

Lors de la traditionnelle conférence de presse post-étape, la détentrice du maillot jaune, Kim Le Court-Pienaar, expliquait son exploit pour garder sa tunique de leader : « Mon équipe s’est vraiment battue pour que je reste dans le coup. J’ai cru mourir plusieurs fois dans la descente, et je ne connaissais même pas les écarts. En général, je ne me concentre sur rien d'autre que sur moi-même. En revenant, je me suis retrouvée coincée dans un rond-point. C’était un moment un peu bête, mais c’est ça, le vélo. » À la question de savoir comment elle se sent avant l’étape reine, alors que la montagne n’est pas son point fort, elle a plaisanté : « Je suis trop excitée… je plaisante. Demain, c’est le jour J, pour tout le monde, y compris moi. On va se battre et laisser les jambes parler. »

Demain, l’un des cols les plus légendaires attendra le peloton. Le Col de la Madeleine et ses portions à plus de 9% de moyenne. Une ascension qui continuera de nous faire vivre le suspens de la plus grande course sportive au monde, jusqu’aux pentes de la station de Châtel, dimanche.  

 

Texte de Eloïse Picard

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