Fred Horny nous a raconté son aventure VTT en Équateur

C’est le 20 août 2023 que Fred et son équipe débarquent en Équateur, bien loin de s'attendre aux événements politiques qui agitent le pays à ce moment-là. Malgré les tensions, l'excitation est palpable, avec objectif ultime l'ascension du Cotopaxi, plus haut volcan actif du monde. Mais les plans vont être bouleversés par un scrutin présidentiel anticipé et des restrictions strictes. Les premières étapes du voyage les mèneront au nord, près du lac de Sang, où ils découvriront des paysages arides balayés par un vent frais. Puis, direction le sud, vers le Chimborazo, point culminant de l'expédition. 

À San Miguel, nous retrouvons des amis et explorons le Mama Rumi, une trace mémorable, même si la météo nous joue des tours. La déception est vite oubliée lors de rencontres enrichissantes avec la communauté locale et la découverte de la boisson traditionnelle, le « Pata la Vaca ».

Malgré une tempête qui entrave nos plans, le bivouac au pied du Cotopaxi offre un spectacle grandiose, soulignant la beauté brute de la nature équatorienne. Notre périple se termine avec l'ascension du Pinchincha, offrant une vue époustouflante sur Quito.

En dépit des imprévus, cette aventure nous a permis de rencontrer des gens formidables et de découvrir la richesse culturelle et naturelle de l'Équateur. Comme on dit là-bas : « All you need is Ecuador ».

CARNET DE VOYAGE, PAR FRED HORNY

Fred Horny se définit lui-même comme un « Outdoor Lover » mais c’est en fait un vrai aventurier. Alsacien d’origine, il est parti ensuite à la découverte du Népal, de la Norvège, du Rwanda, des USA, du Canada et l’Équateur. Père de famille installé à Bourg Saint Maurice, cet ancien skieur qui est aussi moniteur de ski, s'est pris de passion pour le VTT depuis plusieurs années, et a réussi à trouver l’équilibre entre sa vie perso, son job chez Lapierre et son rôle d’ambassadeur pour Picture.

Ce qu'il aime par-dessus tout : « partir à la rencontre des populations locales, gravir de nouvelles montagnes, traverser un pays entier », quitte à rouler 12 heures par jour à 3 800m d’altitude !

Fred Horny incarne l'esprit intrépide et passionné des explorateurs d’aujourd’hui. Des pistes des Vosges, il a troqué ses skis contre un VTT, devenant un compétiteur de haut niveau en X-country et en descente. C’est la soif d'aventure et le désir de découvrir le monde autrement qui l'ont poussé à abandonner les pistes balisées pour les sentiers inexplorés.

RENCONTRE 

Bonjour Fred, pourrais-tu nous parler de l'origine de ton projet "Chase of Liberty". Qu'est-ce qui t’a inspiré à entreprendre cette aventure en Équateur?

Alors, l'Équateur... c'est un endroit qui a toujours eu une place spéciale dans mon cœur. C'est un pays incroyablement diversifié, avec des montagnes majestueuses et une nature à couper le souffle. Ce qui m'a vraiment attiré, ce sont ses volcans en activité, parmi les plus hauts du monde. L'idée de parcourir ces terres sauvages et de vivre des aventures uniques a été le point de départ de "Chase of Liberty".

Peux-tu nous en dire plus sur l'évolution de ce projet depuis ses débuts jusqu'à aujourd'hui ?

Au départ, "Chase of Liberty" était une trilogie d'aventures axée sur les montagnes, qui a commencé avec un voyage épique de Chamonix à Val d'Isère à travers les sommets les plus élevés des Alpes françaises. C'était une expérience incroyable, mais après la période difficile que nous avons tous traversée avec la pandémie, j'ai ressenti le besoin de changer d'horizons. C'est là que l'idée d'explorer l'Équateur a pris forme. En 2021, nous avions réalisé un film mettant en avant le sport et l'exploration du pays, en mettant en lumière le lien profond entre le vélo, la nature et des rencontres humaines authentiques.

Comment le vélo est-il devenu pour toi le moyen idéal pour aborder des sujets plus profonds, et comment cela s'est-il traduit dans ton projet "Chase of Liberty" ?

Le vélo est bien plus qu'un simple moyen de transport (pour moi !). C'est un véritable vecteur de liberté, d'exploration et de connexion à la nature et aux autres. Dans le cadre du projet "Chase of Liberty", le vélo est en réalité devenu le prétexte parfait pour explorer des territoires inconnus et pour aborder des questions essentielles sur la liberté. En tant que Brand Manager pour Lapierre, pilote et passionné, je me suis investi dans ce projet avec toute ma conviction. Nous avons consacré un an à sa préparation, car nous voulions vraiment saisir l'essence de ce que signifie la liberté en 2024.

Pourrais-tu nous en dire plus sur l'objectif ultime de ce voyage et du film qui en découle ?

Le but ultime de cette expédition et du film qui en résultera est de questionner le spectateur sur sa propre définition de la liberté. Nous voulons explorer comment chacun d'entre nous perçoit la liberté, comment elle influence nos vies et nos choix. Est-elle un besoin fondamental ou une simple illusion ? Ce sont des questions auxquelles nous espérons apporter des réponses, ou du moins susciter une réflexion profonde chez ceux qui visionneront notre film.

Parlons un peu de ta deuxième expérience en Équateur. Vous avez dû modifier vos plans en cours de route, notamment en explorant le nord, le lac de Sang, puis en vous dirigeant vers le sud jusqu'à la jungle à 3 000 mètres. Comment avez-vous géré ces changements et quelles ont été les rencontres les plus marquantes ?

En effet, les plans sont faits pour être modifiés, et c'est l'une des beautés de chaque aventure. Explorer différentes régions avec des populations diverses, comme les gens du nord, le lac de Sang, et ensuite la jungle au sud, a été une expérience riche en rencontres inoubliables. Nous avons appris à faire du rhum et du « Patalavaca » (pâte de vache) et partagé des moments chaleureux avec les habitants locaux.

Qui sont les membres clés de votre équipe pour cette expédition ?

Il y a Jérémie Jentai qui est notre réalisateur, Luc notre photographe, Mateo qui est devenu un ami proche lors de mon dernier voyage en équateur et qui a rejoint l'aventure, et moi-même.

Tu as mentionné le Mama Rumi, un sentier qui n'a pas pu être exploré en raison d'une tempête. Comment as-tu géré cette déception ?

Les imprévus font partie du jeu et de l'aventure ! Bien que le Mama Rumi n'ait pas pu être exploré, cela n'a en rien terni l'expérience globale. Nous avons appris à relativiser et à changer nos plans au jour le jour. C’est ce qui fait la beauté des voyages.

Pour finir, que souhaites-tu partager avec le public qui attend de découvrir ton film sorti en février ?

Chaque périple est unique, tous les voyages m'ont marqué d'une manière particulière. J'ai tendance à m'attacher souvent trop, mais chaque aventure m'a fait grandir. J’aimerais que le public ressente cette essence de liberté et d'aventures à travers notre film. Un an et demi de travail pour arriver à la réalisation de ce nouveau film. Une exploration, une introspection, une recherche sur la liberté.