Apprendre à désapprendre
Dans le massif des Aravis, où il a grandi, Jean “apprend à désapprendre”. Il se détache du bruit des podiums, du rythme effréné des calendriers, pour retrouver quelque chose de plus essentiel. Ici, le terrain dicte sa propre loi. Ici, ce ne sont plus les chronos qui parlent, mais les pentes, les lumières, les silences, et la lecture intime qu’on en fait. Aux côtés de ses amis, de ses mentors et de ceux qui ont façonné son rapport au ski, il explore de nouvelles trajectoires : techniques, physiques, mais aussi profondément personnelles.
Hors-Ligne raconte cette transition. Le film trace le portrait d’un jeune homme en quête d’équilibre, tiré entre ombre et lumière, solitude et camaraderie, verticalité et doutes. Un portrait honnête, vibrant, où l’on sent constamment la tension entre qui il était… et qui il est en train de devenir.
La rencontre avec une vision
La rencontre entre Jean et le réalisateur Alex Chambet n’a qu’un an, mais elle change tout. Jean vient à lui avec une idée encore floue, un désir sans forme. Alex, cinéaste outdoor expérimenté, l’encourage alors à structurer sa vision, à creuser ses intentions.
Très vite, une évidence se dessine : il y a là une histoire à capter. Un récit d’émancipation, ancré dans un territoire rude et magnifique.
Quelques essais d’images plus tard, le projet décolle. Le tournage commence en janvier, et pendant près de six mois, Alex suit Jean dans ses lignes, ses hésitations, ses révélations. La marque de fabrique du réalisateur est instantanément reconnaissable : des prises de vues aériennes d’une précision folle, un drone piloté au millimètre, toujours au plus près de la trajectoire. Une manière chorégraphique de filmer la montagne, immersive au point d’en oublier le dispositif.
Un long travail d'immersion
Alex transforme chaque descente en danse, chaque crête en respiration. Son style planant, dynamique, presque organique, propulse le spectateur au cœur du geste, dans la vibration du ski.
Au total, dix mois de travail auront été nécessaires pour faire émerger Hors-Ligne : recherche de partenaires, préparation méticuleuse, tournage hivernal, puis montage et mixage estivaux. Dix mois pour raconter une métamorphose. Dix mois pour traduire l’intime en images.
Bientôt disponible en ligne, le film promet un voyage. Une plongée dans la simplicité brute des Aravis. Dans la complexité d’un jeune homme qui cherche sa place. Dans la vision d’un cinéaste qui transforme chaque ligne en émotion.
En octobre dernier, nous avons eu la chance de nous entretenir avec eux. Découvrez l'interview complète.