À 24 ans, elle fait partie de l’élite de l’escalade de vitesse au niveau mondial. Tout juste titrée en octobre dernier, portrait d’une prodige de la discipline qui n’a pas fini de surprendre.
Avant de pratiquer l’escalade, Anouck a pratiqué la danse, le patin à glace, le judo et la gymnastique. Elle s’intéresse à l’escalade à 12 ans en s’inscrivant au club d’Escapillade de Saint-Étienne.
« C’est quand je suis entrée au club Escapilade de Saint-Etienne, que j’ai vraiment commencé à m’entraîner et à m’investir en escalade. »
Elle découvre l’escalade de vitesse en 2011 et se découvre une vraie passion. L’intensité des duels et la pression du chronomètre lui confèrent une adrénaline sans pareil qui la motive à toujours s’améliorer. Elle commence les entraînements spécialisés en vitesse au « Tremplin sport Formation de Voiron ». Vite repérée par les entraîneurs nationaux, Anouck est conviée à intégrer l’équipe de France. Dès sa deuxième saison sous la bannière tricolore, elle décroche la médaille de championne du monde catégorie jeune à Singapour, le ton est donné.
Depuis 2014, Anouck a enchaîné les podiums au niveau international sans jamais atteindre le sacre de championne du monde. En 2017, elle décide de ne pas laisser passer sa chance. À l’issue d’une saison intense, elle décroche enfin le titre ultime.
« Je suis allée au pied du mur en me disant que je n’avais qu’une option ce matin : gagner la compétition pour remporter le classement général de la Coupe du monde. Autant dire que j’étais dans un état d’esprit compliqué : j’étais nerveuse, et cela a été très dur de se détacher de l’impératif du résultat. Mais j’étais extrêmement déterminée, et c’est ce qui a fait la différence. Après deux saisons où je suis passée à un cheveu de cette victoire au classement général, je suis vraiment ravie d’avoir eu droit à ma Marseillaise pour finir la saison », raconte la championne.
Depuis le début de sa carrière la jeune sportive est en constante progression, et ne compte pas s’arrêter là, elle envisage déjà de participer aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
Pour cela, elle devra s’entraîner au bloc et à la difficulté, deux autres formats de la discipline qui seront combinés à la vitesse pour une épreuve inédite.
La championne, qui a déjà un palmarès impressionnant n’est jamais à court de défis et de motivation et il est certain qu’elle ne s’arrêtera pas là !
Ta seule limite c'est celle que tu t'imposes.
UN PEU +
Point fort en escalade : Le physique (explosivité)
Point faible en escalade : Le placement.
Son péché mignon : Le chocolat au lait.
Un rituel avant la compète : Faire des jetés à l’échauffement pour se réveiller et se rassurer
Anouck en 3 mots :
Dynamique, battante, blagueuse.
Texte : Thomas Monteil
Photos : Lesly Lallad / Eddie Fowke